Le point de vue des parents d'élèves :
Le lundi 2 avril le Conseil Général représenté
par Mme Massot, vice-présidente du CG 35 chargée de l'éducation a
organisé au collège du Chêne Vert la première réunion de
concertation sur la sectorisation, en présence de M. Thuaudet
(directeur de l'antenne du CG35 de Bain de Bretagne), de M. Laroche
(Directeur adjoint du CG35), Mme Pivault
(adjoint au chef de la Division de l'Organisation Scolaire, de
Etablissements et de la Pédagogie), M. Gonidec
(IEN Information Orientation, représentant Bessol), M. Troadec
(principal du collège Le Chêne Vert).
Etaient invités à cette concertation les membres
du Conseil Départemental de l'Education Nationale, les maires des
communes concernées, les conseillers généraux du secteur, les
principaux des collèges de Retiers et Janzé, les représentants des
parents d'élèves.
Dans l'assemblée, étaient notamment présents M.
Mellet (maire de Teillay, conseiller général de Bain de Bretagne,
Président de la communauté de communes de Bain de Bretagne), Mme
Bertau (1er adjointe à la mairie de Bain de Bretagne en
charge de l'éducation), Mme Nicolas (conseillère municipale de Bain
de Bretagne), M. Giffard (1er adjoint à la mairie de
Messac), M. Menard (maire du Sel de Bretagne et conseiller général
du Sel de Bretagne), M. Saurat (conseiller général du
Grand-Fougeray), M. Pichot (conseiller général de Pipriac), M.
Letournel (maire de Guignen et conseiller général de Guichen), Mme
Trihan (conseillère municipale de St Sulpice des Landes), M. Drider
et M. Vermet (délégués syndicaux des enseignants membres du CDEN),
M. Lebrun (principal du collège de Janzé), Mme Richard (principale
du collège de Retiers), Mme Lavenant (principale adjointe du collège
Le Chêne Vert), Melle Richter (gestionnaire du collège Le Chêne
Vert), plusieurs parents d'élèves élus et non élus au conseil
d'administration du collège, des enseignants et des membres du
personnel du collège (dont certains sont aussi parents d'élève).
Après une arrivée en masse de
parents et enseignants (non invités), Mme Massot présente
l'objectif visé par le Conseil Général au travers d'une série de
rencontres qui va concerner tous les secteurs du département : faire
des projections pour les prochaines années afin de respecter au
mieux les capacités d'accueil des établissements scolaires pour
assurer la qualité d'accueil et d'enseignement (sous–entendu
l'égalité des chances des collégiens reste une priorité). Le but de chaque rencontre
est d'écouter les propositions des chefs d'établissement, des
maires, des élus locaux, des représentants des parents pour les
travailler ensuite.
Nous avons ensuite la présentation
d'un diaporama donnant des chiffres (effectifs, taux de passage d'une
année à l'autre, effet de l'ouverture de Crevin sur les effectifs,
répartition géographique des élèves venant actuellement à Bain…)
et les contraintes
à prendre en compte
avant toute mise en oeuvre d'actions pour améliorer les conditions
d'accueil du collège de Bain :
configuration des locaux du collège de Bain, saturation de la
demi-pension,
calendrier de re-sectorisation et calendrier de définition de
nouveaux circuits de transport scolaires (6 à 10 mois de travail)
calendrier de mise en place de nouvelles classes mobiles (dépôt de
permis de construire minimum 2 mois).
Après l'intervention de Patrice Vannier et Justine
Marti (voir l'article
Première réunion de concertation sur la sectorisation - I du lundi 2 avril), M. Drider (représentant des enseignants au CDEN)
précise
qu'une concertation est un échange entre les différents
regards et que toutes les parties prenantes dans le
fonctionnement du collège ont leur place dans cette réunion.
Cependant les enseignants et les parents (environ 20 personnes)
quittent la salle, seuls 5 à 6 parents dont un représentant élu au
CA du collège, restent écouter la suite des débats.
M. Vermet (représentant des enseignants au CDEN)
ajoute que la situation du collège de Bain de Bretagne est connue
depuis longtemps et qu'elle va durer. Il demande que des réponses
chiffrées soient fournies aux propositions de Patrice Vannier et
aussi par rapport à la re-sectorisation. Il souhaite aussi connaître
l'impact réel de l'ouverture de Crevin en terme d'effectifs au
collège de Bain.
A l'évocation de la re-sectorisation
(concernant principalement les communes du Sel de Bretagne,
Saulnières, Petit-Fougeray et La Bosse de Bretagne), Mme Massot
tient à préciser qu'elle serait attentive à ce que cette
re-sectorisation ne soit pas remise en cause à l'ouverture de Crevin
afin que les familles concernées n'oscillent pas entre 2 ou 3
collèges sur quelques années.
M. Saurat, conseiller général du Grand-Fougeray,
demande d'envisager la sectorisation de manière spatiale,
c'est-à-dire au-delà les frontières départementales et
régionales. Au Grand-Fougeray, entre 20 et 30 familles seraient
intéressées par la scolarisation de leurs enfants à Derval
(Loire-Atlantique, région Pays de Loire). Pour cela, il faudrait une
concertation entre les services départementaux des transports
scolaires. De plus, Derval et les communes voisines de Derval veulent
la création d'un collège public sur le secteur de Derval d'ici
2018-2020. Cela pourrait être une réponse au désengorgement du
collège de Bain de Bretagne.
M. Mellet et M. Menard, maires et conseillers
généraux concernés, ont affirmé fermement leur opposition à la
re-sectorisation des 4 communes cités. Pour eux ainsi que pour tous
les maires de la communauté de commune de Moyenne Vilaine et Semnon
(17 communes et 2 cantons), la scolarisation des enfants de ces
communes doit rester dans leur bassin de vie qui est Bain de
Bretagne.
M. Lebrun (principal du collège de Janzé) indique que sous
réserve de l'accord du CA de son établissement, il pourrait
accueillir
quelques élèves. Toutefois, les effectifs de son
collège sont en légère augmentation ces 2 dernières années, bien
que des élèves de Corps-Nud et Piré/Seiche soient scolarisés (par
dérogation) à Vern/Seiche. Mme Richard (principale du collège de
Retiers) informe que son collège est complet (mais pas saturé au
stade de celui de Bain de Bretagne) et que la poussée démographique
sur le secteur de Retiers va peut-être conduire la scolarisation de
certains élèves au collège de Janzé dans les prochaines années.
Le collège de Janzé ressort comme un établissement servant
d'ajustement (à la marge) pour les autres.
Mme Massot conclut que la sectorisation est un changement
délicat, posant apparemment plus de problèmes que de bénéfices,
notamment par les ruptures dans les habitudes de vie des familles.
M. Letournel, conseiller général de Guichen, prend
la parole pour indiquer que le Conseil Général a tout de même
montrer sa capacité à s'adapter aux effectifs des établissements
en fonction de l'augmentation de la population comme à Guichen. Avec
des re-sectorisations (liées entre autres à l'ouverture du collège
d'Orgères), des travaux de rénovation et d'agrandissement sur
plusieurs années, le collège de Guichen est passé d'une capacité
d'accueil de 650 à 750 élèves et actuellement il fonctionne dans
de bonnes conditions. A son avis, le maximum de moyens devra être
mis en œuvre à l'ouverture de Crevin en 2014 (accueil des élèves
de la 6ème à la 3ème) pour désengorger Bain
de Bretagne.
Pour répondre à la situation transitoire avant
l'ouverture de Crevin, M. Mellet demande le remplacement des
classe mobiles actuelles par d'autres de meilleure qualité et à
long terme, l'extension d'un bâtiment pour accueillir les 650 élèves
(collège général) après l'ouverture de Crevin. Avec les élèves
de SEGPA et D'ULIS, cela représente 740 élèves au total.
M. Thuaudet (CG35 antenne de Bain de Bretagne)
précise que le marché des classes mobiles doit d'abord être
dénoncé pour pouvoir faire appel ensuite à un autre prestataire.
Cela peut demander du temps, il faut qu'il étudie le contrat en
cours. Il poursuit son intervention en faisant l'inventaire des
travaux faits ou à venir au collège (changement des fenêtres,
début de réaménagement du self pour les flux de circulation des
élèves, aménagement de la cuisine avec de nouveaux équipements, 4
salles de sciences rénovées pour la rentrée de septembre) et nous
informe qu'une réunion de travail a eu lieu le 26 mars pour le
bâtiment du pôle Habitat de la SEGPA (réfection d'une salle de
cours, de vestiaires avec sanitaires soit une enveloppe de 130 K€).
Concernant la salle de restauration, il a bien indiqué que suivant
le ratio national (2.5 pour le collège de Bain, c'est à dire que
chaque place est utilisée 2.5 fois chaque jour) permettait
d'accueillir jusqu'à 936 élèves !!!
Pour aborder la sécurité du collège, un
parent aussi personnel ATOS du collège fait un historique du
collège, à savoir qu'il a été construit initialement pour 350
élèves avec un internat situé dans l'actuel bâtiment D. A la
suppression de l'internat, ce bâtiment D a été reconverti en
salles de cours pour pouvoir accueillir 650 élèves. Présent tous
les jours dans l'établissement, il dénonce l'insuffisance de la
taille du préau, les difficultés de circulation des élèves dans
les couloirs, notamment dans le bâtiment C, bâtiment où est situé
le bureau de la vie scolaire mais aussi où sont installés les
casiers des élèves de 6ème, la salle de restauration
mal insonorisée et trop petite… Un autre parent rappelle que
certains élèves n'utilisent pas leur casier dans le couloir pour ne
pas se faire bousculer par les élèves circulant à la fin des
demi-journées. La question de la sécurité est aussi abordée pour
connaître le responsable en cas de problème.
M. Troadec rappelle que le collège est soumis
périodiquement à un audit réalisé par la commission
départementale de sécurité (dépendant de la Préfecture) et que
depuis 2008 l'agrément sécurité est délivré au collège,
conformément aux textes officiels fixant les exigences des
structures accueillant du public. Il fait remarquer que la
commission de sécurité n'a rien
à voir avec le sentiment de sécurité (ou
d'insécurité) que les parents ou élèves peuvent ressentir.
Il ajoute que le document délivré par la commission sécurité est
à disposition de toute personne (et notamment des parents) qui
souhaite le consulter.
Dans ce cadre légal, en cas de problème, le chef
d'établissement est responsable mais non coupable..
Les parents ne nient pas cet agrément mais
demandent une précision en relation avec le sureffectif. En cas
d'évacuation d'urgence, un phénomène de panique ne pourra pas être
évité et si une bousculade ou une chute survient, il y aura de
nombreux blessés (plus ou moins graves) directement liés au
sureffectif. Qui sera responsable dans ce cas : le chef
d'établissement, l'inspection académique ou le Conseil Général
qui n'a pas mis à disposition des locaux adaptés ?
Après un silence de quelques secondes (mais qui a
semblé long), M. Troadec a répondu que c'est lui. Mais comme la
commission sécurité a délivré l'agrément, jusqu'où sera-t-il
responsable ? Sur qui retomberont les responsabilité ? La question
est toujours sans réponse précise.
M. Troadec informe l'ensemble des personnes
présentes que tout le personnel du collège (administratif,
technique, enseignant) a suivi en février 2012 une formation
dispensée par le SDIS sur la sécurité et les gestes à adopter en
cas d'urgence. Dans le futur, 6 élèves par classe seront formés à
ces gestes d'urgence et le Plan de Prévention et de Mise en Sécurité
(PPMS) va être établi. Tous ces actes ne peuvent que renforcer la
sécurité du collège.
La réunion a été conclue par le bilan fait par
M. Laroche :
des solutions transitoires, à mettre en œuvre
rapidement et durable au-delà de 2014, doivent être trouvées.
concernant la re-sectorisation, le secteur de
Bain de Bretagne ne devra pas être modifié par l'ouverture de
Crevin. Des réajustements pourraient se faire avec les collèges de
Janzé et Retiers mais à la marge.
les solutions d'urgence passent par des classes
mobiles qualitatives, une variante d'implantation étant
l'utilisation des terrains communaux (parking devant les salles de
sport sur le côté du collège).
le self sera réaménagé et 3 personnes
supplémentaires vont y être affectées dès la prochaine rentrée.
la rénovation du bâtiment D, l'extension du
préau, l'extension des sanitaires et la meilleure fluidité des
élèves dans les bâtiments vont être étudiées.
des solutions durables d'aménagement vont être
mises à l'étude, mais l'échéance reste à déterminer.
concernant la question des chiffres et de la
démographie, le CG35 reconnaît être en retard de 2 ans mais on ne
peut pas dire que rien n'est fait : le collège de Crevin prévu
pour la rentrée de 2014 en est la preuve.
Mr Drider
a bien fait remarquer que dès l'ouverture de Crevin,
voir même avant, il
faudrait prévoir l'ouverture
d'un nouveau collège public dans le sud du département, du côté
de Messac-Guipry.
Mme Massot ajoute que le Conseil Général va
travailler sur les hypothèses ci-dessus et la réunion du 23 avril
au Conseil Général présentera un échéancier de mise en œuvre
des solutions adoptées.
M. Ménard précise que le mode d'ouverture de
Crevin aura un impact très important sur l'acceptation des
propositions par les parents d'élèves.
La réunion s'est achevée un peu après 20h. Les
parents présents sont ressortis de cette réunion avec le constat
que la situation n'avait pas évoluée depuis l'audience du 7 mars
dernier et que des hypothèses de travail sont encore à étudier en
terme de faisabilité et d'échéance…
Le temps passe, la situation connue depuis plusieurs années
s'aggrave à chaque rentrée scolaire et le 23 avril prochain que
va-t-on encore nous annoncer ? Encore des pistes de travail à
étudier ?….